PARFUM ET MODE, UNE EXCEPTION FRANÇAISE

L’association entre parfum et cinéma peut paraître éloignée tant les sens que ces deux univers convoquent sont différents : l’odorat, d’une part et le visuel, l’ouïe, d’autre part. Le parfum est pourtant, tout comme le cinéma, un art mais aussi une industrie. Symbole d’un savoir-faire à la française, d’un glamour et d’une élégance particulière, les parfumeurs et grandes maisons n’hésitent pas à recourir au cinéma pour leurs inspirations, leurs campagnes promotionnelles ou encore leurs égéries. Rappelons-nous ne serait-ce que du parfum « Cinéma » créé en 2004 par Yves Saint Laurent qui voulait « révéler la star qui est en chaque femme ».

Au cinéma, ce n’est pas tant le métier de parfumeur, de « nez », qui a été mis à l’honneur, mais la présence de certains flacons, certaines senteurs et maisons de parfums au cœur des films. Dans le cadre de cette section thématique consacrée au parfum, cinq films classiques sont présentés qui mettent en valeur à un moment de leur intrigue ou de leur déroulé, un parfum, un flacon, une essence.

Tout d’abord Violette Nozière de Claude Chabrol (1978), où la mère de Violette, alors qu’elle fouille dans le sac de sa fille, tombe sur un flacon de « Vol de nuit » de Guerlain ; Le dernier métro de François Truffaut (1980) où « Arpège » de Lanvin, trône de différentes manières sur la coiffeuse de

Catherine Deneuve, actrice et directrice de théâtre dans un Paris sous l’Occupation ; dans La Boum de Claude Pinoteau (1980) Brigitte Fossey demande à sentir « Empreinte » de Courrèges, à la vendeuse qui se trouve être la maîtresse de son mari, dans Garde à vue de Claude Miller (1981) Romy Schneider trie des cadeaux, parmi lesquels un flacon de « Nahema » de Guerlain ; enfin, dans Trois places pour le 26 de Jacques Demy (1988), c’est une multitude de flacons et de références, toujours actuelles ou oubliées que l’on peut identifier dans la parfumerie où travaille Mathilda May.

La projection de ces films débute dès le 3 avril après la masterclasse spécifique organisée à cette occasion autour du thème Parfum, mode, une exception française. À cette occasion, nous accueillerons Élisabeth de Feydeau, docteure en histoire, spécialiste du parfum et des senteurs d'autrefois et experte auprès de grandes maisons de parfumerie.

Cet événement aura lieu à l'Institut français de Grèce, le mercredi 3 avril à 18h00 et ouvrira la section thématique, qui débutera avec le film Trois places pour le 26 de Jacques Demy.

Informations sur le film ici.

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